Forum du Collectif 34 Grand Montpellier ''Gaz de Schiste : Non Merci !''

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Forum du Collectif Citoyen opposé à l'exploration et l'exploitation des Gaz et Pétrole de Schiste. Ni ici, Ni ailleurs ! Ni aujourd'hui, Ni demain !

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    [Audio] Les risques selon Marc Durand, ingénieur en géologie

    Sophie
    Sophie


    Date d'inscription : 18/06/2011
    Localisation : Montpellier - Celleneuve
    Humeur : Enervée

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    Message  Sophie 12/2/2012, 11:23

    Emission "La Grande Equation" (1ère partie) avec Marc Durand :
    Marc Durand est ingénieur en géologie appliquée, professeur à la retraite du Département des Sciences de la Terre et de l'Atmosphère de l’Université du Québec à Montréal et suit de très près le dossier des gaz de schiste depuis quelques années.
    L'aspect géologique
    Extraits :

    Ca se passe à plusieurs centaines de mètres, plus couramment entre entre 1 000 et 2 000 mètres sous terre. C'est là que se fait la fracturation, c'est là que le substratum (la roche, la couche en profondeur, le shale, le schiste) est modifié de manière irréversible.

    D'où vient cette roche ? D'où vient ce gaz ? D'où vient même parfois ce pétrole ?
    Ce sont des roches très anciennes, de type sédimentaire, qui se retrouvent aujourd'hui enfouies. Cet enfouissement, cette grande profondeur, ainsi que l'âge ont modifié la matière organique pour donner des hydrocarbures. Le gaz, c'est surtout du méthane, mais pas à 100% : il y a d'autres composés organiques comme l'éthane, le butane, le propane.

    [...] Du point du vue de Marc Durand, les impacts purement économiques et purement techniques liés à la fracturation du "shale" et des produits qu'on injecte ne vont pas être uniquement en termes environnementaux pour la surface mais vont également être en termes de conséquences, à moyen et long terme, dans la formation même du "shale". Dans tous les "shale".

    Pour clarifier, on parle de gisements "non conventionnels". Pour les auditeurs, on peut considérer que le terme "schiste" ou "shale" est équivalent. Le gaz lui-même se nomme bien "gaz de schiste".

    Les roches, formées de sédiments très fins, sont très peu perméables. Le gaz, et parfois le pétrole, est emprisonné dans cette matrice rocheuse sous forme de fines gouttelettes disséminées depuis 450 millions d'années et ça a très peu bougé [...]. Pour parcourir un mètre, ça prend 30 000 ans. Pour extraire le gaz, il faut aller modifier la perméabilité du "shale" et la seule technique aujourd'hui est la fracturation, qu'elle soit hydraulique, au propane... il faut casser la roche.

    On le voit pas, mais ce sont des travaux de grande ampleur. Un forage courant, c'est déjà une structure d'acier et de coulis de ciment, de 1 000/2 000 mètres verticalement et qui s'étend sur 1 000 mètres à l'horizontale [...]. Quant au volume de roche pour chaque forage qui est cassé en profondeur, on parle de quelque chose entre 50 et 150 millions de mètres cube, entre 120 et 500 millions de tonnes de roches qui sont concassées. Des dizaines de fois plus que la taille des plus gros barrages construits. Pour un seul forage.

    C'est une modification irréversible. Une fois qu'on a cassé la roche, il est impossible d'aller reboucher ces fractures. Ca restera là en permanence, pour l'éternité, dans cet état après la fin de l'extraction. Et, là, les problèmes commencent.

    L'industrie a commencé d'appliquer cette technologie, qui n'est pas si nouvelle, puisque la fracturation hydraulique existe depuis la fin des années 40, pour d'autres fins. [La nouveauté, c'est] l'application de la FH combinée à des forages horizontaux (certains forages horizontaux expérimentaux atteignent même 6 km aux USA).

    Il y a deux grands types de problèmes à ces profondeurs : les voies de circulation et le "bouchage".

    Une fois qu'on ouvre une perméabilité, qu'on ouvre des voies de circulation artificiellement, ces voies peuvent rejoindre d'autres fractures qui existaient là de façon naturelle. Par exemple des failles ou des discontinuités naturelles, et ça devient des voies pour la circulation des fluides. D'abord le gaz, le méthane, et il est confirmé qu'on ne récupère que 15-25% du méthane présent. Il reste donc [dans les sous-sols] 80% du méthane présent et qui continue à se libérer pendant des siècles et des millénaires.

    Après, on ferme les puits à la surface. Et les compagnies se veulent rassurantes à ce niveau-là. Sauf que dans les statistiques qui sont publiées par ces mêmes compagnies, on constate que sur un inventaire de 15 000 puits au sud des USA et dans le Golfe du Mexique, 1 puits sur 20, quand ils sont tout neufs, fuit. Petites fuites, mais ce sont tout de même des indices que quelque chose ne tourne pas rond dans le scellement de ces puits.

    A la fin des opérations, après que le puits aura été utilisé et aura subi un certain nombre de stress (c'est à dire de cycles de changements de pression et de température ), le puits (les tubes d'acier qui forment le conduit principal et les coulis de ciment qui servent à sceller l'espace) sera en moins bon état qu'au tout début. Neufs, 1 puits sur 20 fuit, et quand les puits datent de 15-20 ans, la proportion de fuites augmente et dépasse 50%. C'est fatal et il n'existe pas de technique actuellement au niveau de l'industrie pour sceller les puits. On fait ce qu'on appelle un scellement et une reconversion des sites en surface. Lorsqu'il s'agit de puits de pétrole, c'est pas trop problématique, parce que si on cesse de pomper le pétrole, il reste sous terre. Mais lorsqu'il s'agit de gaz et qu'il en reste 80% dans la formation, le gaz méthane est plus léger que l'air, il est sous pression, et ceci va nous créer un énorme problème pour les futures générations. Si on abandonne 20 000 puits en fin d'extraction sans entretien, avec encore 80% du gaz présent, que va-t-il se passer ? Combien de temps va durer le bouchon de ciment ?

    [...] L'entretien à perpétuité des puits n'est ni obligatoire, ni prévu. Il est juste prévu de s'assurer d'une fermeture dans les "règles de l'art", qui ont été pensées pour des puits "classiques" où 85% et plus du gaz sont extraits. Les puits pour les gisements non conventionnels vont poser des problèmes beaucoup plus sérieux [...].
    => Partie 1 (25 min) <=
    => Partie 2 <=
    Sophie
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    Date d'inscription : 18/06/2011
    Localisation : Montpellier - Celleneuve
    Humeur : Enervée

    [Audio] Les risques selon Marc Durand, ingénieur en géologie Empty Re: [Audio] Les risques selon Marc Durand, ingénieur en géologie

    Message  Sophie 2/3/2012, 10:29

    Ecouter la suite de l'entretien avec Marc Durand,
    notamment son indépendance,
    son point de vue sur la position des scientifiques... etc.
    => Partie 2 <=
    Extraits :

    Avec la fracturation hydraulique, on déclenche un processus géologique qui se produit naturellement, mais qui se déroule sur des millions d'années.

    Exemple d'un gisement pétrolier/gazier classique en Alberta : il s'est formé il y a 150 millions d'années. Il y a 150 millions d'années, le méthane, les hydrocarbures, se sont accumulés. Ils ont migré très lentement, pour rejoindre un réseau de fractures naturelles, et la constitution du gisement a été très très longue.

    On arrive maintenant avec une technique et on veut en quelques années extraire le même volume. La vitesse de circulation dans le "shale" (schiste) sera toujours de l'ordre de 1 mètre par 30000 ans. Au début, auprès des fractures, on va avoir un bon débit, une quantité commercialement exploitable, mais, une fois que le puits est abandonné, le processus se poursuit. Les bulles de gaz poursuivront leur migration dans la roche fracturée.

    Concrètement, à l'intérieur du "shale", si on se situe à quelques centimètres du puits, le gaz atteindra le puits en quelques semaines, quelques mois. Si on est à 10 cm, ça atteint le puits en quelques années et si on est à 1 mètre, il faudrait plutôt parler en terme de milliers d'années. Alors le puits sera bouché depuis longtemps et il sera probablement déterioré depuis longtemps. Le processus amorcé par la fracturation n'est pas stoppable.

    Les nappes phréatiques sont les plus préoccupantes. Au Québec, dans certaines zones, on n'a même pas de cartographie des nappes. Ces nappes phréatiques sont très mal connues. A peine 5% du territoire habité est cartographié.

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