"Berlin pose ses conditions à l'exploitation du gaz de schiste"
=> Dépêche AFP / Romandie du 26 février 2013 <=
=> Dépêche AFP / Romandie du 26 février 2013 <=
Extraits :
"BERLIN - Le gouvernement allemand a présenté mardi une proposition d'encadrement de l'extraction de gaz de schiste pour éviter tout impact sur l'environnement [...], selon un document des ministères de l'Economie et de l'Environnement que s'est procuré l'AFP mardi.
Le texte prévoit d'interdire la fracturation hydraulique dans les zones d'eaux protégées et de sources minérales, une concession à l'opinion publique allemande qui se méfie de cette technique controversée [...].
Les réserves nationales d'hydrocarbures vont nettement contribuer à la sécurité d'approvisionnement et à la stabilité des prix (énergétiques) en Allemagne, alors que le pays fait face à l'énorme défi de l'abandon du nucléaire d'ici 2022, affirment toutefois les deux ministères, n'excluant donc pas leur exploitation éventuelle [...].
La semaine dernière, la chancelière allemande Angela Merkel avait fait savoir, dans la presse régionale, qu'elle n'excluait pas le recours de l'Allemagne à la technique de la fracturation hydraulique, à condition que son absence de danger soit démontrée. Pour moi, le plus important est qu'elle ne fasse peser aucun danger sur les humains et sur l'environnement, a-t-elle déclaré, alors que quelques jours plus tôt son ministre de l'Environnement Peter Altmaier promettait une loi sur le sujet avant l'automne [...]. La protection de l'environnement et la sécurité sont prioritaires sur l'économie, a déclaré mardi Peter Altmaier, lors d'un point presse mardi à Berlin. Le ministre a vu dans le texte proposé une importante avancée dans l'endiguement des dangers de la fracturation hydraulique et a espéré pouvoir rassembler une large majorité des députés allemands. Il a par ailleurs insisté sur le fait qu'il n'y avait pour l'heure aucune raison pour utiliser la fracturation hydraulique en Allemagne et qu'il ne voyait dans un avenir prévisible aucune perspective pour cette technique d'extraction en Allemagne [...]".
Mise à Jour du 4 juin 2013 :
"Le projet de loi du gouvernement allemand devant encadrer la fracturation hydraulique, technique controversée d'exploitation des gaz de schiste a été provisoirement enterré, au moins jusqu'aux élections de septembre [2013] [...].
Aucun projet de loi sur le sujet ne sera plus présenté durant cette législature, ont indiqué à l'AFP des membres du groupe parlementaire CDU, le parti d'Angela Merkel, à l'issue d'une réunion. Des élections législatives sont programmées le 22 septembre en Allemagne [...]" (dépêche AFP/Romandie).
"BERLIN - Le gouvernement allemand a présenté mardi une proposition d'encadrement de l'extraction de gaz de schiste pour éviter tout impact sur l'environnement [...], selon un document des ministères de l'Economie et de l'Environnement que s'est procuré l'AFP mardi.
Le texte prévoit d'interdire la fracturation hydraulique dans les zones d'eaux protégées et de sources minérales, une concession à l'opinion publique allemande qui se méfie de cette technique controversée [...].
Les réserves nationales d'hydrocarbures vont nettement contribuer à la sécurité d'approvisionnement et à la stabilité des prix (énergétiques) en Allemagne, alors que le pays fait face à l'énorme défi de l'abandon du nucléaire d'ici 2022, affirment toutefois les deux ministères, n'excluant donc pas leur exploitation éventuelle [...].
La semaine dernière, la chancelière allemande Angela Merkel avait fait savoir, dans la presse régionale, qu'elle n'excluait pas le recours de l'Allemagne à la technique de la fracturation hydraulique, à condition que son absence de danger soit démontrée. Pour moi, le plus important est qu'elle ne fasse peser aucun danger sur les humains et sur l'environnement, a-t-elle déclaré, alors que quelques jours plus tôt son ministre de l'Environnement Peter Altmaier promettait une loi sur le sujet avant l'automne [...]. La protection de l'environnement et la sécurité sont prioritaires sur l'économie, a déclaré mardi Peter Altmaier, lors d'un point presse mardi à Berlin. Le ministre a vu dans le texte proposé une importante avancée dans l'endiguement des dangers de la fracturation hydraulique et a espéré pouvoir rassembler une large majorité des députés allemands. Il a par ailleurs insisté sur le fait qu'il n'y avait pour l'heure aucune raison pour utiliser la fracturation hydraulique en Allemagne et qu'il ne voyait dans un avenir prévisible aucune perspective pour cette technique d'extraction en Allemagne [...]".
Mise à Jour du 4 juin 2013 :
"Le projet de loi du gouvernement allemand devant encadrer la fracturation hydraulique, technique controversée d'exploitation des gaz de schiste a été provisoirement enterré, au moins jusqu'aux élections de septembre [2013] [...].
Aucun projet de loi sur le sujet ne sera plus présenté durant cette législature, ont indiqué à l'AFP des membres du groupe parlementaire CDU, le parti d'Angela Merkel, à l'issue d'une réunion. Des élections législatives sont programmées le 22 septembre en Allemagne [...]" (dépêche AFP/Romandie).
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Extraits :
"Commodesk - Philipp Rösler, ministres allemands de l’Economie, et Peter Altmaier, son homologue à l’Environnement, se sont entendus sur une loi relative au développement du gaz de schiste. Jusqu’à présent, ces ressources non conventionnelles ne sont pas explorées dans le pays [...].
Jusqu’à présent, la question de l’exploitation du gaz de schiste ne faisait pas débat en Allemagne. La relative faiblesse des réserves du pays (entre 150 et 240 milliards de mètres cubes) et la puissance des mouvements écologistes expliquent le peu d’entrain des industriels pour ces gisements [...].
Le BDI, l’association des industriels allemands, s’est tout de même réjoui de l’accord interministériel, mettant en avant l’indépendance énergétique".
"Commodesk - Philipp Rösler, ministres allemands de l’Economie, et Peter Altmaier, son homologue à l’Environnement, se sont entendus sur une loi relative au développement du gaz de schiste. Jusqu’à présent, ces ressources non conventionnelles ne sont pas explorées dans le pays [...].
Jusqu’à présent, la question de l’exploitation du gaz de schiste ne faisait pas débat en Allemagne. La relative faiblesse des réserves du pays (entre 150 et 240 milliards de mètres cubes) et la puissance des mouvements écologistes expliquent le peu d’entrain des industriels pour ces gisements [...].
Le BDI, l’association des industriels allemands, s’est tout de même réjoui de l’accord interministériel, mettant en avant l’indépendance énergétique".
Extraits :
"L'Allemagne va-t-elle finalement donner son feu vert à l'exploitation du gaz de schiste? Rien n'est encore joué. Depuis le dépôt d'un projet de loi fin février autorisant la fracturation hydraulique dans le pays, l'opposition ne fait que grandir. Chez les riverains, les élus locaux et au sein même de la majorité parlementaire [...].
Prenant la tête d'un groupe de 80 députés conservateurs au Bundestag, le parlementaire [Andreas Mattfeldt, député conservateur (CDU)] se fait le porte voix d'élus directement concernés par l'exploitation du gaz de schiste dans leurs circonscriptions [...].
L'opposition politique ne tranquillise pas pour autant les nombreux collectifs locaux, plus d'une trentaine, qui se sont créés ces dernières années. Car si l'Allemagne ne connait pas d'exploitation industrielle du gaz de schiste, les forages de prospection ont déjà lieu, à l'instar de la région de Lünne, en Basse-Saxe, où se trouve à ce jour l'unique forage vertical du pays [...].
L'hebdomadaire Focus n'hésite pas à relater les pressions exercées par ExxonMobil sur les journalistes, tout en décrivant le rôle de la multinationale américaine dans la levée de restrictions figurant dans dans le projet de loi présenté dernièrement. De fait, l'enjeu est de taille : il s'agit, comme en France, de réformer le code minier, vieux de plus de 60 ans, qui légifère sur l'exploitation des gaz de schiste - mais aussi sur le stockage des déchets nucléaires. Or, la décision de l'Office des Mines prime sur les décisions communales ou régionales, et même un moratoire comme celui décrété par le Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie contre le gaz de schiste, ne tient pas au plan juridique [...]".
"L'Allemagne va-t-elle finalement donner son feu vert à l'exploitation du gaz de schiste? Rien n'est encore joué. Depuis le dépôt d'un projet de loi fin février autorisant la fracturation hydraulique dans le pays, l'opposition ne fait que grandir. Chez les riverains, les élus locaux et au sein même de la majorité parlementaire [...].
Prenant la tête d'un groupe de 80 députés conservateurs au Bundestag, le parlementaire [Andreas Mattfeldt, député conservateur (CDU)] se fait le porte voix d'élus directement concernés par l'exploitation du gaz de schiste dans leurs circonscriptions [...].
L'opposition politique ne tranquillise pas pour autant les nombreux collectifs locaux, plus d'une trentaine, qui se sont créés ces dernières années. Car si l'Allemagne ne connait pas d'exploitation industrielle du gaz de schiste, les forages de prospection ont déjà lieu, à l'instar de la région de Lünne, en Basse-Saxe, où se trouve à ce jour l'unique forage vertical du pays [...].
L'hebdomadaire Focus n'hésite pas à relater les pressions exercées par ExxonMobil sur les journalistes, tout en décrivant le rôle de la multinationale américaine dans la levée de restrictions figurant dans dans le projet de loi présenté dernièrement. De fait, l'enjeu est de taille : il s'agit, comme en France, de réformer le code minier, vieux de plus de 60 ans, qui légifère sur l'exploitation des gaz de schiste - mais aussi sur le stockage des déchets nucléaires. Or, la décision de l'Office des Mines prime sur les décisions communales ou régionales, et même un moratoire comme celui décrété par le Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie contre le gaz de schiste, ne tient pas au plan juridique [...]".
Dernière édition par Sophie le 17/8/2013, 17:47, édité 3 fois